Quatrième Groupe, Organisation psychanalytique de langue française
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Se former comme psychanalyste au Quatrième Groupe

 
1 - Principes
Chaque association s’interroge, après Freud, pour mettre en place « la formation la plus appropriée » (Freud 1926). Tirant enseignement de leur expérience, nos fondateurs ont repris la question de la formation de manière originale, ni sur le modèle lacanien qu’ils venaient de quitter, ni sur celui, plus ancien, du deuxième Institut de formation de la Société Psychanalytique de Paris, contre lequel ils s’étaient, comme « élèves », au moins pour deux d’entre eux, opposés à son ouverture par Sacha Nacht, en 1953.
La didactique, d’emblée critiquée, est abandonnée, et donc aussi la catégorie de didacticiens, au profit d’une seule catégorie d’analystes, sans hiérarchie : les « participants » une fois habilités, reconnus par l’institution, ont tous le même statut de « membres ». Depuis 1969 la désignation a changé, mais l’esprit reste le même.
Le pluri-référentiel reste la règle dans la transmission de l’analyse : plusieurs analystes participent à la formation du candidat.
De même co-existent plusieurs théories et pratiques liées à ces théories : aucun disciple de Freud n’est mis à l’index.
2 - Comment se forme-t-on ?
La formation est plus artisanale, et, pour prendre une métaphore couturière, moins “prêt à porter” que “sur mesure”, et sans doute aussi plus auto-sélective que dans les autres sociétés analytiques ...
Il n’y a pas de cursus standardisé ; l’accent est mis sur le processus de formation. Tout en consultant des analystes membres qui le conseillent tout au long de son cheminement, le participant mène sa formation selon son initiative et sa temporalité propre. Il fait une analyse en choisissant librement son analyste, des « analyses quatrièmes », peut s’inscrire dans des groupes de travail auprès de leurs secrétaires, suivre les séminaires, les conférences, assister aux journées scientifiques, donner des conférences, animer des groupes de travail, sans passer auparavant devant une commission.
1) L’analyse personnelle
Si la formation a été et reste toujours la pomme de discorde des analystes français, l’idée de l’analyse de l’analyste semble, aujourd’hui, le seul accord entre analystes des différentes sociétés.
Considérée comme une part essentielle de la formation, elle reste une affaire personnelle et exige d’être mise au secret.
2) L’analyse quatrième
Lorsque l’analyste qui se forme commence à entreprendre des analyses, il peut faire des analyses quatrièmes au IVème groupe ou ailleurs. Mais au moins une analyse quatrième doit se faire avec un analyste de notre groupe si le candidat souhaite s’engager dans une démarche d’habilitation.
Cette « nouvelle dénomination du contrôle », due à J. P.Valabrega, est en fait une théorie du contrôle, théorie qui n’avait pas été mise sur le métier depuis le début de sa pratique, exception faite de l’essai de V.Kovacs.
Dans l’analyse quatrième, l’accent est mis non plus sur une relation à deux, maître–élève, mais sur une relation inter-analystes et sur le processus analytique dans sa continuité et sa pluri-réference. Le candidat continue son analyse par ce dispositif où il rapporte la cure qu’il mène avec son patient. Au delà de la technique analytique et des questions théoriques soulevées, l’étude du transfert/ contre-transfert / transféré y occupe une place centrale.
L’analyste en position de « contrôleur » fait « une tâche et une expérience analytique particulière »: il se trouve en position quatrième, après le patient en analyse, l’analyste du patient et l’analyste de cet analyste en formation. Ces « quatre référentiels » permettent « d’acquérir une ouverture sur la pratique du candidat et d’aider celui-ci à repérer les points de contact et d’interférence de sa pratique avec sa propre analyse. Par là même ils ouvrent également une fenêtre sur le troisième référentiel, à savoir sur la pratique de l’analyste du candidat; sur ce qu’il a retenu de cette pratique, sur ce qu’il lui doit, ce qui l’en rend dépendant, en un mot sur ce qu’il en fait dans sa formation » (Valabrega 1979).
3) Les sessions inter- analytiques:
Elles sont faites à la demande de l’analyste en formation, quand il commence à s’éprouver, à se reconnaître comme analyste. Il choisit quelques membres (2,3,4) et après des rencontres individuelles qui lui permettent de se faire connaître sur le plan professionnel, il peut proposer un réunion à partir d’une proposition d’élaboration d’une cure et de problèmes théoriques. Plusieurs séances, à intervalles choisis, sont consacrées à ce travail. Les membres communiquent leur jugement sur cette session au candidat lui-même et le conseillent, l’encouragent (ou non) à organiser d’autres sessions avec d’autres collègues. Des analystes d’autres sociétés peuvent également participer à ces sessions. La session inter analytique est donc “une instance de travail collectif, permettant une élaboration critique et contradictoire de la pratique analytique” (Valabrega).
4) La session habilitante:
Elle intervient à la demande d’un candidat qui, outre sa formation (voir plus haut) souhaite adhérer au IV ème Groupe. S’il y a accord entre le candidat et les membres choisis de cette session d’habilitation, le candidat devient analyste du IV ème Groupe. Comme il se doit, à cette session ne peuvent participer, avec le candidat, que les analystes membres du IV ème Groupe ayant accepté cette participation.
3- Remarques :
1. - La formation de l’analyste n’a pas à être alignée sur le cursus de l’Association Psychanalytique Internationale qui n’a d’ailleurs « plus le monopole de la formation » (Widlocher), mais doit rester une expérience personnelle, suivant un processus temporel propre à l’individu, et qui ne se termine d’ailleurs pas avec l’habilitation. Elle est une formation permanente. Les membres qui participent à ces sessions (inter ou habilitante) s’exposent et se confrontent dans leur pratique, théories, hypothèses, incertitudes, continuant ainsi à se former. Ils peuvent également organiser entre eux une session inter-analytique à l’initiative de l’un d’eux, sur un point problématique de leur pratique, ou de la théorie, ou encore d’une question institutionnelle.
2. - Dans le processus de formation, le Bureau n’est pas directement concerné. Certes les secrétaires scientifiques et le secrétaire analytique peuvent être utilement consultés par le candidat à un moment opportun de son cheminement analytique. Mais il peut également rencontrer n’importe quel autre membre du Groupe qui, statutairement, est un représentant de l’Institution et collectivement engagé dans la formation.
3. - Nous attendons du futur analyste une vaste culture générale, et une culture si possible spécialisée et acquise dans plusieurs disciplines, une formation ou une profession antérieures, une expérience clinique en psycho-pathologie. Quant aux exigences analytiques : une analyse personnelle, au moins deux analyses quatrième (dont une faite avec un analyste du IV ème Groupe), et des sessions inter-analytiques.
Michelle Moreau Ricaud
(1) Ainsi, il est demandé au moment de l'habilitation de rencontrer le secrétaire analytique pour lui faire part des différentes étapes de son processus ainsi que de la composition des membres de la session.

Formation et habilitation

Les discussions entre analystes concernant les problèmes institutionnels de la formation et de l’habilitation montrent, dans la plupart des cas, la fâcheuse allure suivante : elles aboutissent à l’ajournement suspensif de toute décision, au renvoi des problèmes à une réunion suivante laquelle, à son tour, aboutira au même résultat, c’est-à-dire à rien.

Quelles sont les causes de cette paralysie ?

* Certaines sont inconscientes on les laissera ici de côté. D’autres sont connues des participants mais restent prudemment celées. D’autres enfin, mises au contraire en avant, s’apparentent davantage à des rationalisations sinon même à des sophismes.

Exemples: Comment pourrait-on discuter, et plus encore décider, si l’on n’a pas répondu d’abord complètement aux questions "originelles" qu’est-ce que être analyste ?

* Quel est l’être de l’analyste ? Qu’est-ce que le désir de l’analyste ? Quel est le rapport de l’analyste et de l’analyse avec le pouvoir ? Etc.

Comme si tout le monde ne savait pas — ou ne devrait pas savoir — que ces questions sur l’être (ontologiques) sont vouées par nature à demeurer toujours des interrogations, ne comportant nulle réponse discursive, rationnelle, et moins encore exhaustive ?

En ces cas on répète sempiternellement la même décision de ne rien décider, en attendant que le Groupe — ou un sous-groupe délégué à cette tâche — vienne combler les lacunes, les "manques" métaphysiques ! Et comme ces vides sont sans fond ni fin, le résultat est que persistent, dans ce secteur de notre fonctionnement institutionnel, d’autres lacunes qui, elles, pourraient être utilement réduites.

Pour éviter cette impasse, on commencera par exposer clairement quelques points qui paraissent partagés et admis par la majorité de nos membres cotisants. Si tel n’était pas le cas, ce ne serait plus le processus de formation proposé qui serait à discuter, mais les raisons qui peuvent justifier l’existence même du IVème Groupe.

* Clauses d’accord estimées acquises

Le processus d’habilitation — dont on rappellera les caractéristiques essentielles — est l’aboutissant, mis dans la pratique, de la réponse donnée par le groupe à ces deux questions :

1. Quels sont les critères acceptés qui définissent l’appellation de "psychanalyste membre" ?

2. Quelles sont les conditions à remplir par celui qui postule son admission à ce titre ? C’est-à-dire quelles sont les formes de travail accompli et proposé, de communications, discussions, élaborations contradictoires, qui peuvent permettre aux interlocuteurs qu’il s’est choisi d’apprécier valablement si ces conditions sont ou non satisfaites ?


* * *



La justification des critères et des conditions adoptés et soutenus par le Groupe n’a de sens, là encore, que si un accord est effectivement réalisé sur quelques principes :

* Celui qui prend la responsabilité de commencer à exercer la fonction analytique doit préalablement, grâce à sa propre analyse, être parvenu à une connaissance et une résolution suffisantes de ses problèmes et conflits psychiques personnels. Ceci est la première condition permettant à l’analyste d’entendre la parole de ses patients, en lieu et place de s’écouter lui-même. Car pour ce faire, l’analyste doit avoir acquis la capacité de détecter les déformations, sollicitations des contenus, les hypertrophies ou au contraire les négligences, les oublis ou les fausses reconnaissances (connaissances fausses), dans la mesure où ces altérations peuvent résulter de ses propres résistances, évitements, zones anxiogènes, points de surdité ou d’aveuglement.
* En outre l’importance des connaissances ne doit pas être sous-estimée, comme on le voit trop souvent. Avoir consacré le temps et le travail nécessaires à la compréhension et la discussion de la théorie freudienne, et des principales contributions à l’édifice de la psychanalyse, telle est la condition pour que l’analyste s’assure que sa confiance accordée à la théorie n’est pas seulement un dérivé mimétique de son transfert et pour qu’il ne cède pas ensuite à la tentation de généraliser ses traits, mécanismes, défenses et problèmes personnels en des modèles universellement vrais et applicables.


* * *



A juste titre, les fondateurs du IVe Groupe ont critiqué la formule devenue fameuse — et rabâchée — de J. Lacan "L’analyste ne s’autorise que de lui-même". D’autre part, dans les principes statutaires du Groupe, ils ont rejeté l’institution de comités de sélection, jurys d’admission, conseils de didacticiens, commissions des études, tels qu’ils ont force de loi dans l’ensemble des Sociétés analytiques (I.PA.).

Il faut bien voir que la critique simultanée de ces deux positions extrêmes — par la considération de leurs conséquences également néfastes — ne se justifie pleinement que si nous pouvons apporter des preuves que d’autres positions, d’autres options (les nôtres) sont possibles et meilleures.

Nous avons estimé que nos choix institutionnels théoriques, sans prétendre à la perfection, étaient de plus sûrs garants contre les dangers, abus, voire absurdités qu’une institution analytique peut faire peser sur la formation. Que ces options avaient surtout pour avantage de garder ouvertes les possibilités d’évolution, de modifications suggérées ou imposées par l’examen critique rétrospectif de l’expérience acquise (Cf. les sessions réinstituantes). Car c’est bien, en effet, la pratique, le fonctionnement de nos institutions qui pose périodiquement les problèmes les plus difficiles.

Un autre point qui devrait — croyons-nous recueillir l’assentiment de tous, concerne la triple source de l’aptitude analytique. Déjà exposé au chapitre des "conditions minimales" il sera, vu son extrême importance, repris en résumé :

A la connaissance de soi qu’il doit à sa propre analyse, l’analyste ajoute ses connaissances théoriques. Troisièmement s’y ajoutent les acquisitions dues au travail proprement dit de l’analyste, en d’autres termes à son expérience pratique. Il n’y a pas d’aptitude purement innée, native, de don du Ciel qui dispense de l’acquis par le labeur. Pourquoi cette évidence, allant de soi dans tous les autres domaines des sciences et des arts, serait-elle mise en doute, tenue pour suspecte et méprisable dans l’analyse ? Les psychanalystes cultiveraient-ils l’illusion d’être des génies, échappant aux lois de l’entendement humain et aux disciplines de la création ? Ils se trompent.

Le travail, l’expérience exigent du temps. Force est donc de respecter cette donnée — celle de processus en est un corollaire — car elle n’est pas indéfiniment compressible : il n’y a pas de formation accélérée en psychanalyse, pas plus qu’il n’y a de cure analytique à terme fixé par avance.

En se remémorant sa propre expérience, chacun a vécu les problèmes difficiles que pose au jeune analyste la première demande qui lui est faite d’une analyse à visée didactique ou encore la première demande d’un sujet, ayant déjà fait une analyse, et qui a besoin de la reprendre, d’en faire une autre ou de tenter de poursuivre ce qui a été interrompu. Il faut beaucoup de temps pour être averti des obstacles — parfois des pièges — inapparents, camouflés dans certaines demandes (aucun analyste, quelle que soit son expérience, n’étant évidemment à l’abri de toute erreur). Il faut beaucoup de temps pour acquérir quelques idées claires sur les aménagements du cadre (setting) que l’on doit avoir la liberté de pratiquer avec certains patients ; pour déterminer les limites de tels aménagements au-delà desquelles, sortant délibérément ou involontairement du champ de l’analyse, on la rendrait ipso facto impossible, sinon dangereuse. Il faut beaucoup de temps pour évaluer correctement les difficultés parfois considérables posées par l’indication analytique et l’accessibilité à l’analyse.

Etant entendu que, pour l’analyste, ni son processus de formation, ni les acquis de son expérience n’ont jamais de conclusion ; étant admis que ses erreurs — lorsqu’il en fait — ne doivent pas être refoulées, mais au contraire prises en considération, en revanche il faut que l’analyste se donne les moyens, et qu’on les lui donne aussi, de poursuivre son travail auto-analytique et son travail d’analyste. Cela comporte une levée permanente de la cécité affectant les résistances et défenses résiduelles inconscientes qui interviennent directement, interfèrent dans les obstacles rencontrés au cours des analyses et en infléchissent la dynamique.

Envisageons le cas et les problèmes posés à un psychanalyste membre par la prise en charge d’une analyse quatrième. L’un des buts de l’entreprise est précisément d’apporter quelque lumière sur les enclaves résiduelles — qui ne sont pas toujours aussi infimes qu’on le voudrait, mais parfois énormes : celles qui se sont concentrées dans la «fin d’analyse» ; celles qui tiennent aux effets de persistance du lien transférentiel ; celles qui adhèrent éventuellement aux défenses narcissiques les plus primaires. Comment ce résultat pourrait-il être atteint si l’analyste quatrième n’a pu lui-même, au cours de son travail, reconnaître et surmonter les mêmes écueils ? S’il est vrai que le temps, à lui seul, ne saurait y suffire, à l’inverse un court-circuitage de ce temps suffit certainement à l’empêcher.


* * *



Affirmer officiellement qu’il existe une seule catégorie de psychanalystes membres tout en conservant officieusement — sinon clandestinement — une hiérarchie entre eux, serait une duperie un état de fait plus pernicieux, une source de conflits permanents plus graves encore que dans un système hiérarchique institutionnel rigide. Si nous voulons au contraire, dans notre Groupe, conjurer ce double danger, une première définition du psychanalyste membre apparaît possible : c’est un analyste auquel les autres membres — ses collègues — reconnaissent la capacité, donc le droit d’occuper la position d’analyste "quatrième".

Ou encore, pour le décrire un peu plus largement : Le psychanalyste membre est un analyste qui, au (long) cours d’une poursuite continue de son travail analytique et auto-analytique, par l’appréhension et l’évaluation de son propre fonctionnement dans les relations transféro-contre-transférentielles vécues de la place et la position d’analyste, a pu acquérir des connaissances, une expérience que, par définition, il ne pouvait détenir la première fois où il a pris place dans son fauteuil. Il est, en outre, prêt et apte à réfléchir avec d’autres : pairs, débutants ou en cours de formation ; à mettre avec eux à l’étude et en discussion les divers aléas auxquels ils sont, à leur tour, confrontés sur le chemin qu’ils ont choisi.

Non certes que cette réflexion contradictoire suffise à rendre la route unie et rectiligne. Mais elle paraît la seule à permettre, par exemple, à un candidat d’apercevoir une voie sans issue où il se trouve, ou dans laquelle il allait s’engager ; de découvrir que sa démarche a été trop hâtive, trop hésitante, sinueuse ou retardée ; de voir qu’il attribue à ses patients telles résistances ou tels blocages qui sont, en fait, les siens ; ou encore qu’il est enclin à s’accuser d’incapacité dans une maîtrise analytique idéalisée, omnipotente, devant des difficultés ou des résistances inanalysables, alors que celles-ci ne pourraient être réduites qu’en assumant la liberté responsable de certains aménagements du cadre et de la procédure.


* * *



2005 Modalités de cooptation - Modalités du processus d’habilitation


La relecture du Cahier bleu montre que l'essentiel de ses propositions faites en 1969-1970 concernant le processus d’habilitation garde encore aujourd’hui sa validité.

Les dispositions prévues se fondaient sur un principe de base :

Quelles que soient ses limites et imperfections inévitables, la seule voie possible d'une reconnaissance mutuelle de notre fonction d'analyste passe par la confrontation, la discussion, la mise en commun de notre expérience clinique et théorique.

Dans le processus d'habilitation, la place donnée à ce que l'on appelait (et que l'on continue toujours d'appeler) la session inter-analytique répondait à notre postulat de base, mais aussi à deux visées dont l'importance mérite le rappel :

a. Permettre aux psychanalystes-membres d'assumer leur co-responsabilité lors de l'entrée parmi eux d'un nouveau membre.

b. Permettre au candidat de préciser et d’éclaircir, d’abord pour lui-même, les raisons et motifs qui lui font choisir le IVe Groupe pour y adhérer.

D’autres aspects du processus d’habilitation initial sont toutefois apparus plus contestables au cours du temps et de la pratique des sessions habilitantes.

Cette prise en compte de l’expérience a suscité des modifications en 1985 et 1999 et 2002. Elle permet aujourd’hui (2005) de mieux définir encore les exigences minimales suivantes dont le IVe Groupe demande l’accomplissement à tout candidat au processus d’habilitation (dans tous les cas, le principe de non-intervention de l’analyste du candidat dans toutes les démarches de formation et d’habilitation restera posé de manière absolue) :

1. Deux analyses quatrièmes (dont une au moins avec un analyste membre du IVe Groupe)

2. Deux sessions inter-analytiques au moins
a. On rappellera que l’une des fonctions (oubliée) de la « session inter », et précisément dans le processus d’habilitation, avait pourtant déjà été correctement définie par le Cahier bleu : « Les sessions inter-psychanalytiques ont pour fonction de remplacer, lors des étapes d’ un cursus (1), l'instance traditionnelle des commissions ou jurys nommés à des missions d’expertise par un groupe analytique ».

b. D’autre part, le principe de base dont nous nous réclamons celui du pluralisme dans la formation, dans le travail et la communication analytiques, dans l’organisation et le fonctionnement institutionnels, ce principe se retrouve mis en œuvre, comme il convient, dans les exigences de l’habilitation.

c. De même que pour l’analyse quatrième, le candidat choisit lui-même librement les psychanalystes qu’il désire réunir pour une session inter-analytique. Comme il est précisé au chapitre qui lui est consacré, la session inter-analytique requiert, outre celui qui la demande, la participation d'au moins deux analystes. En général il est préconisé de ne pas réduire la session en cours à une réunion de travail unique.

d. Pour ses deux ou trois sessions inter-analytiques, le candidat aura à choisir des psychanalystes différents : travail pluraliste qui, à nouveau, répond à des intentions clairement justifiées. S'il n'est pas possible, en effet, à un candidat d'avoir pris contact et travaillé au cours de sa formation avec la totalité des psychanalystes membres, il est par contre nécessaire et satisfaisant qu’une connaissance et une reconnaissance mutuelles suffisamment larges aient progressivement pris place avant l’habilitation elle-même. Telle que nous l’avons toujours conçue, l’habilitation ne doit être ni un examen de type scolaire ou universitaire, ni une intronisation sur le mode sacramentel, ni non plus une formalité vide de contenu.

e. Par ces mesures, on entend aussi s'opposer à toute pratique comme à toute tentation d’adhésion « politique » dans le Groupe. Et ceci tant de la part du candidat que du côté des psychanalystes membres. Nous devons rechercher toujours les critères purement analytiques de l’habilitation. Ni de façon concertée, ni à son corps défendant, un postulant et son habilitation ne doivent devenir l’enjeu ou l’instrument d’une tendance théorique ou idéologique ; un moyen d’assurer ou de conquérir la domination ou la suprématie au profit d’une personne ou d’un « clan ».

f. Rappelons encore que, conformément à ce principe de recherche des critères proprement analytiques et qu'il s'agisse de leur analyse, de l'analyse quatrième, des sessions inter-analytiques, tous - participants et psychanalystes membres -sont encouragés à entreprendre et à poursuivre leurs travaux avec les analystes de leur choix. L’habilitation et l’adhésion au IVè Groupe, elles, requièrent de toute évidence un processus de travail mis en commun par le candidat avec les psychanalystes membres.



3. La phase habilitante: visée et modalités

a. La dernière étape de l'habilitation a lieu lorsque le candidat estime le moment venu de s’engager dans une session habilitante. La session habilitante est une session inter analytique élargie. Elle a pour visée la reconnaissance ou le refus du candidat comme analyste-membre, étant entendu que cette reconnaissance ne peut avoir lieu que si le candidat a clairement exprimé son désir de s'impliquer tant sur le plan théorico-clinique que sur le plan institutionnel. La session habilitante implique que soient discutés par le candidat avec le groupe habilitant une séquence analytique, l'exposé d'une recherche ou d'un point de théorie, une réflexion sur une sujet institutionnel. Ces trois points seront requis mais ils pourront s'articuler librement et circuler au cours de trois réunions. À l'issue de chacune de ces rencontres, les membres du groupe habilitant, en présence du candidat, donneront leur point de vue sur ce qui s'est engagé, en lui signalant les éventuelles objections ou les points de désaccord avec les éléments de réflexion et d'expérience qu'il a apportés. La délibération finale habilitante s'effectuera aussi en présence du candidat. Le groupe habilitant devra construire sa réponse explicite et justifiée dans une décision collective finale.

b. Le candidat aura à choisir cinq membres du Quatrième Groupe pour sa session habilitante :
Deux analystes membres avec lesquels il n’a fait ni sessions inter-analytiques ni analyse quatrième
Trois analystes membres avec lesquels il aura fait des sessions inter-analytiques. *

(La participation de l'analyste quatrième à la session habilitante ne peut être ni exigée ni écartée par principe. Cependant l'expérience a montré que certaines sessions habilitantes problématiques l’étaient en partie du fait de la présence d’un des analystes quatrièmes, cette présence étant susceptible de créer un déséquilibre dans la session et risquant de réintroduire subrepticement la notion d’une validation de l’analyse quatrième par un témoignage direct qui en garantirait l'authenticité. On peut suggérer que si ce choix est souhaité par le candidat et accepté par un de ses analystes quatrièmes, il en soit discuté lors des rencontres préalables avec les membres pressentis par lui.)

c. Après qu’il ait ainsi choisi, avec leur accord, les quelques analystes membres avec lesquels il souhaite entrer dans la session habilitante, - mais avant de s’y engager, - le candidat rencontre le Secrétaire analytique. Il témoigne auprès de lui du simple accomplissement de son processus (deux analyses quatrièmes au moins, deux sessions inter au moins avec des analystes membres différents) et de la composition nominale de la session habilitante qu’il veut entreprendre.

d. Le candidat décide ensuite, avec les quelques analystes membres choisis, l’organisation et les modalités du processus d’habilitation qui sembleront les meilleures.

e. Les enseignements acquis par l'expérience de trente années montrent que les pratiques habilitantes peuvent aboutir dans un nombre non négligeable de cas à des difficultés irrésolues. Des désaccords entre analystes membres participant à la même session ont tendance à être passés sous silence, parfois sous la forme d'un secret, ce qui entraîne des conséquences très préjudiciables tant pour le candidat que pour le IVè Groupe lui-même. En cas de désaccord net, la démarche à envisager serait une décision non pas de rejet mais suspensive, renvoyant soit à une analyse, soit à une formation à continuer, soit à une modification de la session habilitante. En cas de difficultés majeures, par exemple dans le cas d'un conflit entre les membres de la session, nous suggérons que notre pratique des sessions inter-analytiques soit étendue et appliquée à ces situations exceptionnelles, c'est à dire qu’une session dite intermédiaire soit réunie avec pour objet l'habilitation en cours. Cette session, en présence du candidat, serait élargie et bénéficierait de la présence d’un ou deux analystes membres extérieurs à la session habilitante, et qui le redeviendraient lorsque cette même session reprendrait son cours.

f. A l’issue de la session habilitante, le nouveau membre informe le Secrétaire analytique de la décision d’habilitation. Le Secrétaire analytique communique alors à l’ensemble des membres cette décision et la composition nominale de la session qui l’a prise.

* Cette formulation, votée par l'assemblée générale de janvier 2023 a remplacé le texte voté en janvier 2017 : b. Le candidat aura à choisir cinq analystes membres du Quatrième Groupe pour sa session habilitante :
- deux analystes-membres avec lesquels il n’a fait ni session inter-analytique, ni analyse quatrième.
- pour les trois autres, il n'écartera pas par principe des membres avec lesquels il aura fait des sessions inter-analytiques au préalable.

qui a remplacé le texte voté en janvier 2005 : b. La session habilitante inclura des analystes membres ayant travaillé avec le candidat dans les sessions inter analytiques préalables. Outre ces derniers, et procédant ainsi à un élargissement, le candidat choisira pour sa session habilitante deux analystes membres avec lesquels il n’aura pas fait jusque-là de sessions inter ni d’analyse quatrième.

* * *



Par-dessus tout, ces dispositions visent à respecter une exigence essentielle au fonctionnement du IVè Groupe tel que l’ont voulu ses fondateurs : qu'il s'agisse des sessions inter-analytiques ou de l'habilitation elle-même, c’est toujours en présence du candidat, et avec lui, que doivent être discutées les conclusions et décisions auxquelles on parviendra. C'est-à-dire dans une responsabilité partagée. Ainsi précisé et actualisé, notre modèle de la formation et de l'habilitation analytiques ne prétend ni à la pérennité, ni à la perfection : il est bon en attendant d'être meilleur.

Cette version 2005 des « Modalités de cooptation. Modalités du processus d’habilitation » reprend la version 2002 avec une précision indiquée ici en italiques, proposée par le groupe de travail Accard-Couchoud et votée lors de l’Assemblée Générale 2005.


LE TEXTE CI-DESSUS EST EXTRAIT DU DOCUMENT :
FORMATION ET HABILITATION


Ce document est la reprise mise à jour en 2005 sans les annexes du document précédent
FORMATION ET HABILITATION (1983) préparée en collaboration par Piera Aulagnier, Nathalie Zaltzman et Jean-Paul Valabrega, lequel a assuré en outre la rédaction du texte. Le texte entier comprenant :

* Avertissement
* Quelques conditions minimales à l’entreprise de la formation
* Analyse Quatrième et la session inter-analytique
* Le processus d’Habilitation



A ce texte sont ajoutées les Annexes suivantes :

* Annexe 1 : Avertissement de 1983 remplacé en 1999
* Annexe 2 : Modalités de cooptation- Modalités du processus d’habilitation 1999
* Annexe 3 : Modalités de cooptation- Modalités du processus d’habilitation 1983




Formation et habilitation

Analyse Quatrième

Le concept d’analyse quatrième, qui est passé dans l’usage et le langage courants au sein de notre groupe correspond à une façon nouvelle d’envisager le travail de formation analytique classiquement défini et admis, dans l’ensemble des Sociétés freudiennes du monde entier, sous le nom de contrôle ou d’analyse supervisée.

L’analyse quatrième est donc, d’abord, une théorie du contrôle, de la situation de supervision - théorie jamais esquissée jusque-là - et prenant en compte l’ensemble complet des figures et personnes qui y interviennent, ainsi que leurs interactions visibles ou cachées.

La reconsidération ainsi faite de cette partie essentielle de la formation, entraîne des modifications et des recentrages à la fois théoriques et pratiques, visant à mieux cerner la matière analytique elle-même, et surtout à prévenir son échappée potentielle à garantir autant qu’il se peut contre son éviction involontaire.

Le concept de processus, d’abord, c’est-à-dire de déroulement selon le temps (voisin des notions freudiennes de "travail" et d’"élaboration", s’est progressivement avéré et continue d’être l’un des plus utilisés dans les apports de notre groupe aux problèmes de la formation, de l’habilitation, et jusqu’à ceux des relations de l’analyse et des analystes avec les institutions, à commencer par celles de leurs propres Sociétés.

La notion de processus, en effet, s’applique tout autant à l’analyse (celle du candidat en ce cas) ; à l’analyse quatrième ; aux cures psychanalytiques ou psychothérapiques concernées ; aux sessions inter-analytiques ; à l'habilitation enfin. L’analyse quatrième repose essentiellement sur le repérage, puis le maniement (intervention, abstention suspensive, interprétation des données transférées c’est-à-dire du transfert non moins que de son homologue croisé, le contre-transfert). C’est pourquoi a été posé et défini le concept double de transfert-contre-transfert.

L’expérience montre que la totalité du processus d’une analyse, et les aléas de ses réussites comme de ses blocages, limites ou échecs, est sous la dépendance des appréhensions et des interférences - manifestes et plus encore latentes - d’expressions et de déguisements émanant d’un fonds transféro-contre-transférentiel permanent, c’est-à-dire présent dès avant le début de l’entreprise analytique et se maintenant jusqu’à son terme, et même au-delà. Ceci rend compte de la nature processuelle du phénomène.

Quant à la donnée plus spécifiquement contre-transférentielle celle-ci conditionne les capacités d’écoute et d’entendement non moins que leur contrepartie limites et surdités, écoute de soi-même (narcissique) et non plus d’autrui. L’inter-subjectivité, qui est aussi inter-objectivité et inter - objectalité définit le cadre optimum (setting) du processus analytique.

Or le versant contre-transférentiel renvoie toujours avec évidence - mais souvent aussi dans la méconnaissance - aux données analytiques propres de l’analyste, C’est-à-dire à l’analyse de l’analyste; et, parmi ces données. aux moins bien résolues d’entre elles, Ainsi est-il apparu que le travail de l’analyse quatrième réactualisait, remettait en cause et en chantier le transfert de l’analyste, et incluait donc nécessairement - quoique évidemment in absentia - l’analyste de l’analyste.

Il en résulte que faute d’un quantum suffisant d’appréhension de ces données, dimensions et voies régrèdientes, une part essentielle - puisqu'inconsciente - de la matière analytique se trouve tacitement évacuée, évitée ou hors d’atteinte.

Le but de l’analyse quatrième se définit de lui-même par cette approche théorico-clinique et tbéorico-technique du processus engagé. Il est de permettre, par voie de signalisation - plutôt que d’interprétation au sens spécifique du mot - la mise en lumière relative des données brièvement rappelées ci-dessus notamment selon les effets transféro-contre-transférentiels croisés et interférents, qui enferment des zones très aisément et fréquemment inaperçues, hors-limites, repoussées ou ignorées, lesquelles sont néanmoins des éléments constitutifs, agissants d’une analyse et doivent par conséquent, dans la mesure du possible, lui être réintégrées.

Ces notations expliquent aussi pourquoi un tel travail ne peut s’accomplir seul. L’auto-analyse ne saurait y suffire.

Il exige l’exposé et la discussion en présence d’un analyste qui occupe une position - non seulement tierce comme c’est le cas dans la situation analytique idéale - mais quatrième d’où le nom donné à ces sessions formatrices.

Ainsi menée, l’analyse quatrième, par la discussion et l’élaboration théorico-clinique contradictoire, et par le principe du pluralisme formateur qui la fonde permet de surcroît, d’atteindre deux résultats d’importance considérable

A — Elle fait apparaître la pluralité des sens et des stratifications de la matière analytique. Elle éclaire les problèmes complexes du choix - délibéré ou, plus encore aveugle - choix du matériel et choix de l’interprétation. Elle aide à la formulation d’hypothèses interprétatives heuristiques, par la découverte des interprétations latentes. Elle en permet enfin la confirmation ou la réfutation, par le recours à une critériologie de recoupements et convergences.

B — Formation et communications pluralistes permettent de parer aux effets les plus aliénants de l’identification - non pas secondaire mais tertiaire - à analyste. Identification dont certains esprits égarés sont allés jusqu’à soutenir qu’elle était la fin idéale de l’" analyse didactique" ; mais dont l’expérience montre qu’elle est au contraire stérilisante et aberrante.

LE TEXTE CI-DESSUS EST EXTRAIT DU DOCUMENT :
FORMATION ET HABILITATION (1983)
préparée en collaboration par Piera Aulagnier, Nathalie Zaltzman et Jean-Paul Valabrega , lequel a assuré en outre la rédaction du texte. Le texte entier comprenant :

* Avertissement
* Quelques conditions minimales à l’entreprise de la formation
* Analyse Quatrième et la session inter-analytique
* Le processus d’Habilitation



A ce texte sont ajoutées les Annexes suivantes :

* Annexe 1 : Avertissement de 1983 remplacé en 1999
* Annexe 2 : Modalités de cooptation- Modalités du processus d’habilitation 1999
* Annexe 3 : Modalités de cooptation- Modalités du processus d’habilitation 1983



Formation et habilitation

Sessions interanalytiques

La Session inter-analytique avec des modalités différentes, est fondée sur les mêmes principes que l’analyse quatrième. Elle répond spécifiquement, quant à elle, au fait que la formation analytique ne peut s’accomplir ni en une seule fois, ni une fois pour toutes. En aucune autre discipline ou fonction, le travail de formation continue n’est aussi nécessaire qu’en psychanalyse.

D’une part, l’exercice de l’analyse met continuellement à l’épreuve les capacités de l’analyste, et vient solliciter l’implication de ses systèmes et dynamismes inconscients et défensifs. Aussi la question de la fin de l’analyse ne peut-elle se poser pour l’analyste comme pour les autres Sujets. Le processus de l’analyse ouvre, chez l’analyste, sur une continuité qui se poursuivra toute sa carrière durant.

D’autre part, l’aptitude analytique, si elle est acquise, n’est pas à l’abri des rigidifications, scléroses, stéréotypies, affadissements, ni non plus des tentations du laxisme, du dogmatisme, du mésusage et de l’abus du pouvoir transférentiel.

C’est pourquoi, parallèlement à la reprise périodique de son analyse (recommandée dès longtemps par Freud), l’analyste devrait reprendre le processus - lui aussi toujours ouvert - de sa formation.

La session inter-analytique vise précisément à répondre à cette nécessité.

Elle s’organise à l’initiative d’un analyste et comprend une, ou une série de réunions de travail entre cet analyste demandeur et quelques-uns de ses collègues par lui pressentis. Il est préférable de limiter à trois - au maximum quatre - le nombre des participants, afin de ne pas transformer la session en un groupe de travail - lequel remplit d’autres buts et fonctions.

Au cours des sessions inter-analytiques, l’analyste peut mettre en discussion contradictoire les points de difficultés - ou aléatoires - de sa pratique, de sa technique, de son implication transféro-contre-transférentielle, et de l’élaboration théorique à laquelle il est parvenu, ou qui lui pose des problèmes.

Il s’agit donc, pour les participants à la session, à partir d’une ou de quelques observations analytiques, de remettre en question critique et en discussion leurs voies théorico-cliniques respectives.

Ainsi définie et envisagée, la fonction de la session inter-analytique est donc de permettre aux analystes, avant comme après leur habilitation et au-delà de leur formation initiale, d’assurer la dynamique et les progrès d’une formation continue.

LE TEXTE CI-DESSUS EST EXTRAIT DU DOCUMENT :
FORMATION ET HABILITATION (1983)
préparée en collaboration par Piera Aulagnier, Nathalie Zaltzman et Jean-Paul Valabrega , lequel a assuré en outre la rédaction du texte. Le texte entier comprenant :

* Avertissement
* Quelques conditions minimales à l’entreprise de la formation
* Analyse Quatrième et la session inter-analytique
* Le processus d’Habilitation



A ce texte sont ajoutées les Annexes suivantes :

* Annexe 1 : Avertissement de 1983 remplacé en 1999
* Annexe 2 : Modalités de cooptation- Modalités du processus d’habilitation 1999
* Annexe 3 : Modalités de cooptation- Modalités du processus d’habilitation 1983



Formation et habilitation

Formation scientifique

Si la qualité d'écoute de l'analyste se fonde uniquement sur la formation analytique qu'il engagera (analyse personnelle, analyses quatrièmes, sessions inter-analytiques et session d'habilitation), nous ne devons pas sous-estimer la formation scientifique. Elle repose sur une solide connaissance en psychopathologie et réclame d'avoir consacré le temps et le travail nécessaires à la compréhension et la discussion de la théorie freudienne, et des principales autres contributions à l’édifice de la psychanalyse. Le Quatrième Groupe ne souhaite pas établir directement une évaluation de la formation scientifique acquise et ne souhaite pas énoncer un parcours type de formation scientifique. Cette dernière repose sur l'initiative personnelle du candidat. Le Quatrième Groupe n'exige pas de la part du candidat, lors de l'étape d'habilitation, la rédaction d'un mémoire ni la soutenance d'un travail théorico-clinique devant l'assemblée plénière de membres. Seul le degré de formation analytique importe, et c'est pour cela que la formation analytique sera la seule à être indirectement écoutée lors des sessions inter-analytiques et notamment lors de la session d'habilitation. Mais il évident qu'une connaissance scientifique s'impose, même si elle n'est l'objet d'aucune procédure institutionnelle. Le participant choisit librement les groupes de travail ou les séminaires et il est vivement invité à assister à de nombreuses activités scientifiques.

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